Quelle réglementation pour l’installation d’une VMC en copropriété ? Comment l’entretenir ? Quels types de VMC existent ? Quelles sont leurs vertus ? Quel type de VMC choisir pour sa cuisine ouverte ? Que faire en cas de dysfonctionnement ? Coup de projecteur sur toutes ces questions d’ordre existentiel !
Quelles sont les normes légales concernant l’installation de VMC en copropriété ?
La mise en place d’une VMC en copropriété doit répondre à des exigences strictes. La norme DTU 68.3 liste l’ensemble des règles à respecter, lesquelles s’appliquent aussi bien pour des bâtiments individuels que collectifs.
Entre débits d’extraction, raccordements intégralement étanches, recours obligatoire à un professionnel pour une étude préalable, l’article suivant vous explique tout dans les moindres détails.
Ensuite, comme tous les travaux d’amélioration depuis la loi ALUR, l’installation d’une VMC collective dans une copropriété doit être votée à la majorité absolue de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965, et non plus à double majorité de l’article 26.
Si une installation préexistait et qu’il est nécessaire de la remplacer, le vote pourra être fait à la majorité simple de l’article 24 de la loi du 10 juillet 1965, ce remplacement étant considéré comme une opération d’entretien.
Enfin, si l’installation de la VMC s’inscrit au sein d’une démarche de rénovation énergétique, la décision devra être prise à la majorité absolue de l’article 25.
Qui est responsable de la VMC dans un immeuble ?
C’est le gestionnaire de copropriété qui est responsable de la VMC dans un immeuble. En effet, plusieurs obligations légales lui incombent.
Il doit par exemple contrôler régulièrement les systèmes de ventilation et programmer un nettoyage complet du réseau de VMC tous les 5 ans.
Bon à savoirLes obligations sont plus lourdes quand il s’agit de VMC gaz que lorsqu’il s’agit de VMC simple.
L’entretien d’une VMC en copropriété
À noter que le manque d’entretien d’une VMC simple peut avoir des conséquences sur la circulation de l’air. Il faut de ce fait la régler convenablement, de manière qu’elle n’absorbe pas trop d’air et que cette défaillance se fasse ressentir sur la facture !
Si le mauvais entretien d’une VMC provoque un incendie, c’est la responsabilité de la copropriété qui sera engagée.
L’article 101 de l’arrêté du 31 janvier 1986 rend par ailleurs la vérification des installations de ventilation obligatoire au moins une fois par an dans le cadre de la protection contre l’incendie, par un organisme ou un professionnel compétent, lequel tiendra un registre comprenant les rapports de vérification, intervention, entretien et les opérations de maintenance.
Que faire en cas de problème avec la VMC en copropriété ?
En toute saison, la bonne ventilation du logement est indispensable, afin d’éviter l’apparition de moisissures, de champignons, de mérules et/ou de salpêtre, la stagnation de l’humidité, le développement des acariens, l’intoxication au monoxyde de carbone, la stagnation des mauvaises odeurs, etc.
En cas de problème avec la VMC en copropriété, cela peut provenir de plusieurs choses, comme on va le voir juste après, et il est préférable de faire appel à un professionnel pour qu’il puisse établir un diagnostic.
Que faire en cas de VMC bruyante en copropriété ?
Le bruit émis par une VMC est la plupart du temps provoqué par des vibrations diffusées dans la pièce. Il s’agit d’un signe de dysfonctionnement au niveau de l’appareil, affectant ainsi son efficacité.
Dans certains cas, ce bruit peut être dû à un mauvais réglage du débit d’air. Un problème lié au moteur peut également occasionner des bruits bizarres, il se peut donc qu’il ait été mal installé ou que l’usure du temps soit responsable.
Avant d’engager toute réparation, nous vous conseillons de vérifier s’il ne s’agit pas d’un problème lié aux gaines. En effet, ces dernières peuvent être trop tendues, mal calibrées selon le débit d’air ou encore percées ou écrasées.
Un professionnel pourra identifier l’origine du problème et réaliser des actions spécifiques en fonction de son diagnostic : remplacer le moteur, baisser le débit d’air, remplacer les gaines, refixer et rééquilibrer le moteur, modifier la longueur des gaines ou changer celles qui sont trop rigides.
En attendant ce diagnostic, vous pouvez d’ores et déjà retirer la saleté en passant l’aspirateur sur la bouche de la VMC.
Le cas de l’installation d’une VMC individuelle en copropriété
Que vous souhaitiez installer une VMC dans votre cuisine ou dans d’autres pièces, vous devrez vous conformer à certaines réglementations.
Les normes légales concernant la VMC individuelle
La législation n’exige pas des habitations anciennes qu’elles soient équipées d’une VMC, mais le recommande vivement.
La réglementation thermique 2012 (RT 2012) a par ailleurs rendu la VMC obligatoire pour les logements neufs.
Vous pouvez vous référer à l’article dont le lien figure dans le premier paragraphe de cet article.
Les travaux à réaliser en cas d’installation d’une VMC individuelle en copropriété
Pour installer une VMC individuelle simple flux, vous devrez tout d’abord poser les manchettes et les gaines, installer le groupe d’extraction, mettre en place les bouches d’extraction et la tester ensuite pour voir si tout fonctionne correctement.
Vous souhaitez connaître le prix d’une VMC en fonction de son type ? Nous vous invitons à consulter cet article.
Qu’est-ce que la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) ?
La ventilation mécanique contrôlée permet de renouveler l’air ambiant d’un logement. La VMC est mécanique, équipée d’un dispositif électrique, d’un extracteur d’air, lequel aspire l’air et le rejette à l’extérieur de l’habitation.
La VMC permet de ce fait d’évacuer les mauvaises odeurs, l’humidité, les solvants ou polluants présents dans l’air. Empêchant les moisissures de s’installer, le logement s’en trouve ainsi purifié.
Les différents types de VMC : simple flux et double flux
VMC simple flux
La VMC simple flux permet de renouveler l’air intérieur. Son fonctionnement repose sur un extracteur électrique (ventilateur inversé), lequel est généralement situé dans le grenier et aspire l’air vicié de l’intérieur (humide et pollué) pour faire entrer de l’air de l’extérieur.
Il existe en outre différents types de VMC simple flux : autoréglable, hygroréglable de type A, hygroréglable de type B.
Les avantages de la VMC simple flux : système bon marché comparé à la VMC double flux, consommation électrique faible, entretien simple, vitesse réglable selon deux positions, encombrement faible (ceci facilitant la mise en place en rénovation pour remplacer une ventilation naturelle).
VMC double flux
La VMC double flux offre un avantage non négligeable par rapport à la simple flux, puisqu’elle n’occasionne pas les mêmes pertes. La chaleur de l’air vicié est récupérée pour être ensuite propulsée dans l’air entrant.
En revanche, ce type de VMC impose un double gainage, lequel peut, dans certains cas au sein de bâtiments collectifs, rendre la mise en œuvre plus délicate, notamment dans le cadre d’une rénovation.
L’importance d’une bonne ventilation dans les espaces partagés
Les sources de pollution intérieures sont nombreuses et difficiles à éviter : aérosols, produits d’entretien, poussière, gaz carbonique, monoxyde de carbone, pesticides, etc. Certains polluants sont d’ailleurs cancérigènes, allergènes ou provoquent de l’asthme.
Une bonne ventilation dans les espaces partagés apparaît ainsi salutaire. Le renouvellement de l’air est une nécessité vitale ayant pour fonction de protéger le logement de la condensation issue de la vapeur d’eau et de réduire la pollution intérieure.
Autres questions courantes sur la réglementation d’une VMC en copropriété
Combien de temps dure en moyenne l’installation d’une VMC individuelle en copropriété ?
Si vous faites installer votre VMC par un professionnel, il vous faudra compter entre 3 et 4 heures.
Quel est le coût approximatif de l’installation d’une VMC individuelle en copropriété ?
Le coût approximatif de l’installation d’une VMC dépend du type choisi. Cela varie généralement de 250 euros à 7700 euros. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter l’article partagé plus haut.
Comment choisir le bon professionnel pour l’installation de la VMC en copropriété ?
Pour l’installation d’une VMC en copropriété, il est possible de faire appel à différents professionnels en fonction de vos besoins : électricien, chauffagiste/climaticien, frigoriste ou plombier, entreprises chargées d’améliorer les performances énergétiques d’un logement.
Il est par exemple plus pertinent de faire appel à un chauffagiste, si vous souhaitez coupler une VMC double flux à une pompe à chaleur. Un électricien polyvalent pourra en outre installer une VMC simple flux ou à ventilation répartie.
Quoiqu’il en soit, il faut impérativement vous assurer que l’artisan a l’habitude d’installer la VMC adéquate, vérifier sa notoriété et la qualité de ses prestations par le biais d’avis ou autres.